J’ai emmené le livre SCUM Manifesto avec moi au travail ce week-end.
Je suis partie précipitamment pour commencer ma journée chronophage.
Je l’ai donc laissé sur la table, bien visible.
Après ma pause, un collègue m’a demandé si c’était moi qui lisait ça.
oui, c’est moi.
Il y avait de la peur dans ses yeux,
ça m’a fait sourire.
Pas la peine de frissonner.
De toute façon ce ne sont que blagues, non ?
Solanas ne m’aurait pas porté dans son cœur, pourtant moi je l’aime.
Pardon Valérie,
je suis ni dominatrice,
ni méchante,
ni violente,
ni égoïste,
ni arrogante.
Pire,
je suis gentille,
apeurée,
angoissée,
avide d’approbation,
déconcertée par l’inconnu.
Je me suis coupé les cheveux Valérie, c’est un bon début ?
On m’appelle monsieur au travail, si je te jure.
Presque sûr que je suis descendue dans ton estime.
Tes mots me tirent les paupières,
promène mon regard vers des endroits qu’il n’avait jamais vus.
Tu m’irrites la peau douce. (in a good way)
Chacun.e sa petite copie à 4€50 de SCUM dans sa poche.
(1 dollar pour les femmes, 2,50 pour les hommes)
À tous les hommes que j’aime (et Dieu sait qu’il y en a peu)
Pas d’inquiétude, je ne vous tuerai pas, même pour rire.
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